Lorsque les premiers explorateurs européens se rendirent compte que le Canada n'était pas l'Orient regorgeant d'épices qu'ils recherchaient, les millions de castors qui s'y trouvaient devinrent le principal attrait commercial du pays. A la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe, la mode du jour était aux chapeaux confectionnés à partir de peaux de castor. C'est ainsi que la demande pour les fourrures de castor s'accrut à mesure que ces chapeaux devenaient de plus en plus populaires. Le roi de France, Henri IV, vit dans la traite des fourrures l'occasion d'aller chercher les revenus dont il avait tant besoin et d'établir une colonie française en Amérique du Nord. Bientôt, les commerçants en fourrures anglais et français vendirent en Europe leurs peaux de castor vingt fois plus cher qu'ils ne les avaient payées. La traite des fourrures était tellement un commerce lucratif, que la Compagnie de la Baie d'Hudson décida d'honorer le petit animal aux incisives proéminentes en l'incorporant dans ses armoiries en 1678. Sir William Alexander, à qui la Nouvelle-Écosse fut concédée en 1621, fut le premier à inclure le castor dans des armoiries. Les armoiries de la Compagnie de la Baie d'Hudson comprennent quatre castors séparés par une croix de Saint-Georges rouge et constituent une reconnaissance du rôle important qu'a joué ce rongeur laborieux dans l'essor de la compagnie. On a également créé une pièce de monnaie d’une valeur égale à une peau de castor mâle connue, en anglais, sous le nom de « buck » (dollar en langage familier). En 1678, Louis de Buade, comte de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle-France, proposa pour la ville de Québec des armoiries contenant un castor, celui-ci étant à son avis un emblème approprié pour la colonie. En 1690, pour commémorer la résistance victorieuse des Français à Québec, la médaille «Kebeca Liberata» fut frappée: une femme assise, symbolisant la France, avec un castor à ses pieds, représentant le Canada, figurait au revers de la médaille. Le castor fut également inclus dans les armes de la ville de Montréal en 1833, lorsque celle-ci fut érigée en municipalité. En 1851, sir Sandford Fleming a assuré la postérité au castor à titre de symbole national lorsqu'il a choisi de le représenter sur le premier timbre-poste canadien, le «Castor de trois pence.» Le castor a aussi figuré aux côtés de la feuille d'érable dans le frontispice du journal Le Canadien, publié dans le Bas-Canada. Pendant un certain temps, le castor fut l'un des emblèmes de la Société Saint-Jean-Baptiste. On le retrouve encore de nos jours dans le blason de la société de chemins de fer Canadien Pacifique. Malgré tout cela, le castor était en voie d'extinction. Avant le début du commerce des fourrures, on estimait qu'il y avait six millions de spécimens au pays. Au plus fort du commerce, 100 000 peaux étaient expédiées en Europe chaque année. Au milieu du XIXe siècle, le castor canadien était en grave danger de disparaître. Fort heureusement cependant, le goût des Européens pour les frivolités se tourna vers les hauts-de-forme et la demande pour les peaux de castor s'effrita complètement. Le castor a été élevé au rang d'emblème officiel du Canada le 24 mars 1975, lorsqu'une « loi portant reconnaissance du castor (castor canadensis) comme symbole de la souveraineté du Canada» reçut la sanction royale. Aujourd'hui, grâce aux techniques de préservation de la faune et aux hauts-de-forme, le castor, le plus gros rongeur du Canada, survit et prospère dans tout le pays.
Le nom iris tire son origine de la mythologie grecque et symbolise l'arc-en-ciel. L'iris versicolore est une plante vivace à rhizome, de 60 à 90 cm de hauteur, à feuilles très longues, étroites, rigides et lancéolées. Sa fleur, très grande, est composée de deux verticilles de trois pièces florales. Le verticille extérieur est formé de trois sépales saillant latéralement, donnant à la fleur toute sa forme et sa beauté; le verticille intérieur est composé de trois pétales se dirigeant vers le haut. Les pétales et les sépales sont d'un bleu-violet rayé de jaune, de vert et de blanc. La floraison se produit vers la fin du printemps et se poursuit au début de la saison estivale. Son habitat est constitué des milieux humides et légèrement humides. L’iris versicolore occupe une très large partie du Québec.
Le plus imposant hibou du nord n'est pas le plus familier des oiseaux du Québec, mais il est sans contredit l'un des plus beaux d'Amérique.
En 1987, l'Assemblée nationale lui conférait le titre d'emblème aviaire du Québec. Le harfang symbolise la blancheur des hivers québécois, l'enracinement dans un climat semi-nordique et l'extension sur un très vaste territoire.
Pour souligner l'importance que les Québécois et les Québécoises vouent à leur forêt, le gouvernement du Québec a choisi le bouleau jaune (Betula alleghaniensis Britton) comme arbre emblématique. Familièrement appelé « merisier », le bouleau jaune, en plus d'être l'un des bois nobles les plus connus au Québec, se distingue par la variété de ses usages et par sa valeur commerciale. Des premiers temps de la Nouvelle-France jusqu'à nos jours, le bouleau jaune a toujours été présent dans le quotidien des Québécois. Ceux-ci ont appris à le travailler pour en tirer des meubles et, l'automne venu, tous admirent les couleurs de son feuillage.
Le drapeau du Québec est un drapeau bleu chargé d'une croix blanche accompagnée, dans chaque canton, d'une fleur de lis blanche.
Le drapeau figure d'emblée au premier rang pour ce qui est du pouvoir évocateur, ce qui explique que dans tous les pays on lui accorde égards et honneurs. Ce pouvoir évocateur repose largement sur la capacité qu'il acquiert au fil du temps de rassembler une communauté autour d'aspirations communes et de symboliser l'identité même de cette communauté.
Le 21 janvier 1948, le fleurdelisé prenait la place de l'Union Jack, drapeau britannique, au sommet de la tour centrale de l'hôtel du Parlement. Par décret, le gouvernement du Québec lui avait accordé, le matin même, le statut de « drapeau officiel du Québec ». Officiellement donc, le drapeau du Québec n'a qu'un demi-siècle. Cette jeunesse n'est cependant qu'apparente. En réalité, les éléments et les couleurs du drapeau sont présents en Amérique depuis des centaines d'années.
À partir du moment où Jacques Cartier utilise la fleur de lis comme emblème en terre d'Amérique jusqu'à la cession de la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne, nombre d'étendards ou de pavillons se sont succédé sur le territoire du Québec. Les représentants du roi et les miliciens ont arboré des drapeaux qui comprenaient un, deux ou même trois éléments qui allaient finalement se retrouver, quelque trois cents ans plus tard, dans la composition du drapeau québécois.
En concevant en 1883 les plans du Palais législatif de Québec (aujourd'hui l'Assemblée nationale), Eugène-Étienne Taché (1836-1912), architecte et sous-ministre des Terres de la Couronne, fit graver dans la pierre, sous les armes du Québec qui apparaissent au-dessus de la porte principale du parlement, la devise Je me souviens. Elle fut utilisée et désignée comme la devise du Québec durant plusieurs décennies. L'adoption en 1939 de nouvelles armoiries du Québec sur le listel desquelles elle figure, raffermit son caractère officiel. Sa signification En l'absence de textes où Eugène-Étienne Taché expliquerait ses intentions, c'est en se plaçant dans le contexte où il a créé cette devise qu'on peut en comprendre la signification. Taché a conçu la décoration de la façade de l'hôtel du Parlement comme un rappel de l'histoire du Québec. Il en a fait un véritable Panthéon. Des bronzes y représentent les Amérindiens, les explorateurs, les missionnaires, les militaires et les administrateurs publics du Régime français, ainsi que des figures du Régime anglais, comme Wolfe, Dorchester et Elgin. D'autres éléments décoratifs évoquent des personnages ou des épisodes du passé et Taché avait prévu de l'espace pour les héros des générations à venir. La devise placée au-dessus de la porte principale résume les intentions de l'architecte : Je me souviens... de tout ce que cette façade rappelle.
Les peuples utilisent différents symboles pour affirmer leur identité : drapeaux, armoiries, emblèmes, sceaux, etc. Nous verrons ici ceux qui au cours des années, pour des raisons historiques ou d’environnement naturels, sont devenus ceux du Québec.
Tiercé en fasce; d'azur, à trois fleurs-de-lis d'or; de gueules, à un léopard d'or, armé et lampassé d'azur; d'or, à une branche d'érable à sucre à triple feuille de sinople, aux nervures du champ. Timbré de la couronne royale. Sous l'écu, un listel d'argent bordé d'azur portant la devise JE ME SOUVIENS.
La composition des premières armoiries du Québec (1868) utilisait les fleurs de lis pour souligner l'origine française de la majorité de la population, le «léopard», ou lion passant or sur fond rouge pour rappeler les liens du Québec avec la Grande-Bretagne et, finalement, un rameau de trois feuilles d'érable, la feuille d'érable étant décrite comme un symbole propre au Haut et au Bas-Canada. À la suite de diverses propositions exprimées, le gouvernement se dota en 1939 d'armoiries reflétant l'histoire politique du Québec: le régime français (fleurs de lis or sur fond bleu), le régime britannique (léopard or sur fond rouge) et la période canadienne (rameau de feuilles d'érable). Il est à noter que, contrairement aux usages suivis par les autres membres de la fédération canadienne, le Québec se dota d'armoiries sans avoir recours aux autorités britanniques.
1960 - Le 22 juin, Élection générale (Québec) : l'élection des libéraux de Jean Lesage marque le début d'une décennie de changements radicaux que l'on nomme aujourd'hui la Révolution tranquille.
1961 - Création du ministère du Revenu. Création du ministère des Affaires culturelles. Création du ministère des Richesses naturelles. Création du Conseil d’orientation économique.
1961 - Création de l’Office de la langue française.
1962 - La construction du Métro de Montréal débute
1963 - Le 10 juillet, l'âge de la majorité passe de 21 ans à 18 ans.
1964 - Création du ministère de l’éducation
1965 - L'unifolié devient le drapeau canadien en février.
1965 - Création du Ministère de la Justice
1967 - Le 24 juillet, le Président de la France Charles de Gaulle s'exclame « Vive le Québec libre! » du haut du balcon de l'hôtel de ville de Montréal.
1968 - Le 26 octobre, le Parti québécois naît de la fusion du Mouvement Souveraineté- Association et du Ralliement national.
1969 - Sous Pierre Trudeau, le Parlement du Canada adopte la loi C-120, la « Loi sur les langues officielles », qui fait de l'anglais et du français les deux langues officielles du Canada.
1970 - Les activités terroristes du FLQ (Front de Libération du Québec) culminent par l'enlèvement du diplomate britannique James Richard Cross et de Pierre Laporte, ministre du gouvernement de Robert Bourassa. Pierre Trudeau déclare la loi martiale et les droits civils des québécois sont suspendus. Voir la Crise d'octobre.
En octobre 1970, le Québec connaît la plus grande crise politique de son histoire moderne : la Crise d'octobre. Un groupe armé, le Front de libération du Québec (FLQ), enlève l’attaché commercial de Grande-Bretagne, James Richard Cross le 5 octobre 1970, et le ministre du Travail québécois, Pierre Laporte, 5 jours plus tard. La Loi des mesures de guerre est invoquée par le premier ministre du Canada, Pierre Elliott Trudeau. Les libertés individuelles sont suspendues, des centaines de militants indépendantistes sont arrêtés et envoyés en prison sans mandat et sans être accusés de quoi que ce soit. James Cross s’en tire sain et sauf, mais Pierre Laporte est retrouvé mort à Saint-Hubert dans le coffre d’une voiture. Rappelons que pendant cette période, le gouvernement fédéral refusait de faire la distinction entre le groupuscule de séparatistes extrémistes et les souverainistes optant pour la voie référendaire et démocratique. Ainsi, la Gendarmerie royale du Canada, sous les ordres du Premier ministre Trudeau, a espionné illégalement à maintes reprises le mouvement souverainiste, notamment en s'introduisant par effraction dans les bureaux du Parti Québécois, et en y volant les listes des membres du parti.
1974 - Le gouvernement libéral de Bourassa adopte la Loi sur la langue officielle (loi 22) qui fait du français la seule langue officielle du Québec.
1976 - Les Jeux Olympiques d'été de 1976 se tiennent à Montréal.
1977 - Adoption de la Charte de la langue française (loi 101) le 26 août. L'exode de travailleurs et d'hommes d'affaires unilingues anglophones s'accélère.
1980 - Pierre Trudeau redevient Premier Ministre du Canada.
1981 - « Nuit des longs couteaux », la nuit du 4 au 5 novembre : La nuit des Longs Couteaux, est le nom que les nationalistes du Québec utilisent en référence à la nuit du 4 novembre 1981, au moment où l'acte constitutionnel de 1982 a été accepté par Pierre Elliott Trudeau, alors premier ministre du Canada, et par l'ensemble des premiers ministres provinciaux. Le premier ministre du Québec, René Lévesque, n'était pas présent pendant l'entente; ses homologues se sont rencontrés à son insu.
1981 – La loi 89 institue l'égalité de l'homme et de la femme dans leurs rapports juridiques.
1984 - Le 8 mai, le caporal Denis Lortie souffrant alors de paranoïa, pénètre dans l'Assemblée nationale et commence à tirer sur les gens qu'il rencontre au passage avec une arme à feu. Il y a 3 morts et 9 blessés.
1987 - René Lévesque décède
1988 - L'Accord de libre-échange canado-américain est signé. L'appui quasi-unanime du Québec joue un rôle majeur dans la balance des pouvoirs.
1989 - Massacre de l'École polytechnique le 6 décembre.
1990 - Début de la crise d’Oka. La crise d'Oka est une crise politique qui opposa la nation mohawk aux États québécois et canadien, durant l'été 1990 (11 mars -26 septembre). Ces derniers ne parvinrent pas à régler la crise et demandèrent l'aide de l'armée canadienne.
1993 - Jean Chrétien, de Shawinigan au Québec, devient Premier ministre du Canada.
1993 - L'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) entre en vigueur.
1994 - Après près de 40 ans de préparation, le nouveau Code civil du Québec entre en vigueur le premier janvier.
1995 - Le 30 octobre, un deuxième référendum sur la souveraineté du Québec est tenu. Le camp du NON obtient la majorité, mais cette fois avec un écart très mince d'environ 50 000 voix. Voir le référendum de 1995 au Québec.
1998 - Une tempête de verglas s'abat sur la région de Montréal et la Montérégie au début du mois de janvier.
2002 - La fusion de toutes les villes de l'île de Montréal donne naissance à la nouvelle méga-ville de Montréal. Le même phénomène se produit avec Longueuil, ville de Québec, Lévis, Saguenay, Sherbrooke et Gatineau.
2004 - 2005 - Scandale des commandites.
2006 - Stephen Harper de Calgary devient Premier ministre du Canada.
2006 - Fusillade au collège Dawson le 13 septembre.
2006 - La Chambre des communes du Canada adopte une motion qui reconnaît que « les Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni ».
2007 - Le 26 mars, le Parti libéral du Québec dirigé par Jean Charest obtient un 2e mandat mais cette fois-ci en tant que gouvernement minoritaire. Tandis que l'Action démocratique du Québec de Mario Dumont devient l'Opposition Officielle, le Parti québécois réalise son pire score en trente ans, et se retrouve en 3e position sur l'échiquier politique québécois.
2007 - Début de la commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables.
2008 - 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec.
2008 - Le 3 février, le Parti Indépendantiste voit le jour à Montréal.
2008 - 20 juillet, spectacle de Sir Paul McCartney sur les plaines d'Abraham dans le cadre du 400e anniversaire de Québec. Certains politiciens et personnalités publiques y voient un affront qui rappel la défaite subie au même endroit en 1759 par les Français aux mains des Britanniques, et qui mit fin à la guerre de sept ans
1841 - Création du Canada-Uni. Le Haut-Canada et le Bas-Canada sont réunies en une colonie unique. Ce régime suscite de vives tensions dans la population francophone du Bas-Canada.
1848 - Il est maintenant légal d'employer la langue française au Parlement. Le français reprend son statut de langue de traduction.
1850 - Début de l'émigration massive de Canadiens français du Québec vers les États-Unis
1867 - Le Québec devient une province de la fédération canadienne.
Élection générale (Québec) : En août, les premières élections provinciales ont lieu. Les bleus (conservateurs) soutiennent la confédération nouvellement adoptée alors que les rouges (libéraux) s'y opposent. Les conservateurs remportent la majorité des sièges. 55% des Québécois votent pour les conservateurs, qui sont déjà au pouvoir, alors que 45% votent pour les libéraux.
1879 - Les règlements du hockey sur glace sont fixés par trois étudiants de l'Université McGill.
1884 - Fondation du journal La Presse à Montréal.
1892 - Les tramways électriques font leur apparition à Montréal.
1904 - Henri Bourassa milite en faveur du bilinguisme officiel des institutions fédérales.
1911 - La Faculté de droit de l'Université McGill s'ouvre aux femmes. Toutefois, les premières diplômées ne peuvent pratiquer leur profession puisque le Barreau refuse les femmes jusqu'en 1941.
1914 - Début de la Première Guerre mondiale.
1922 - Les femmes obtiennent le droit de vote dans toutes les provinces canadiennes ainsi qu'au fédéral en 1917. Seule la province de Québec fait exception jusqu'en 1940.
1918 - Lionel Groulx, devient le premier prêtre catholique à dénoncer publiquement les injustices à l'endroit des francophones. Il dénonce le visage unilingue anglais de Montréal, l'absence du français sur la monnaie canadienne, les notes bancaires et aussi l'absence du français à Ottawa, la capitale fédérale.
1921 - Le Ku Klux Klan s'établit à Montréal. Le groupe serait à l'origine de nombreux incendies criminels qui détruisirent des institutions religieuses.
1922 - La station de radio CKAC de Montréal se met à diffuser sur les ondes. C'est la première radio commerciale du Québec
1930 - Inauguration du Pont Jacques-Cartier (le pont du Havre) à Montréal.
1932 - Fondation du Cooperative Commonwealth Federation (C.C.F.) par J. S. Woodsworth à Calgary. Il deviendra le Nouveau Parti démocratique (N.P.D.).
1934 - Création de la Banque du Canada. Le problème du bilinguisme du papier monnaie se pose.
1939 - Début de la participation du Canada à la Seconde Guerre mondiale : le Canada déclare la guerre à l'Allemagne nazie le 10 septembre. Toutefois, conformément à la propagande libérale menée auprès des Canadiens français depuis 1917, le gouvernement s'engage à n'avoir recours qu'au volontariat.
1939 - Le Québec adopte le devise Je me souviens.
1941 - Plan national d'assurance-chômage. Pour ce faire, toutes les provinces ont accepté un amendement constitutionnel
1944 - Étatisation de la Montréal Light, Heat and Power qui mène à la fondation d'Hydro-Québec, 38 ans après Hydro-Ontario.
1945 - Fin de la 2 em Guerre Mondiale
1945 - Loi fédérale créant les allocations familiales
1948 - Adoption du Drapeau du Québec le 21 janvier
1948 - Grève de l'amiante à Asbestos et Thetford Mines. Point tournant dans l'histoire du mouvement syndical québécois
1952 - La Société Radio-Canada commence à diffuser sur les ondes télévisuelles.
1954 - Maurice Duplessis crée l'impôt provincial sur les revenus des particuliers
1956 - Les Amérindiennes obtiennent le droit de voter dans la réserve.
1957 - Fondation de la Fédération des travailleurs du Québec (F.T.Q.)
1959 - Le Premier ministre du Québec, Maurice Duplessis, meurt le 7 septembre alors qu'il est toujours en fonction. Paul Sauvé lui succède mais il meurt lui-même de façon soudaine le 2 janvier 1960.
1959 - Inauguration de la Voie maritime du Saint-Laurent.
1960 - Le 22 juin, Élection générale (Québec) : l'élection des libéraux de Jean Lesage marque le début d'une décennie de changements radicaux que l'on nomme aujourd'hui la Révolution tranquille.
1763 - Nouvelle-France, est renommée la « Province of Québec ».
1773 - En décembre, des seigneurs canadiens soumettent une pétition et un mémoire dans lesquels ils demandent que les nouveaux sujets (les Canadiens) obtiennent les mêmes droits et privilèges que les anciens sujets britanniques.
1774 - Le 26 octobre, le Congrès continental de l'Amérique publie une lettre aux habitants de la province de Québec dans laquelle on les invite à se joindre aux efforts de résistance.
1775 - Montréal capitule face aux révolutionnaires américains le 13 novembre.
1778 - Le Congrès publie la déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique le 14 juillet
1793 - Le 27 janvier, le Canadien Jean Basset présente un mémoire à la Convention nationale française dans lequel il demande la reconquête du Canada par la France.
1793 - La France déclare la guerre à l’Angleterre le 8 février.
1818 - Les révolutionnaires Américain échouent dans leur conquête du Canada. La frontière entre l’Amérique du Nord britannique et les États-Unis est établie au 49e parallèle.
1827 - Le Parti canadien devient le Parti patriote.
1830 - Un nombre massive d'immigrants d'origine Britannique arrive au Canada, plus que 35 000 nouveaux immigrants qui s’enfuient de la crise économique en Europe arrive chaque année au port du Québec pour refaire leurs vies dans le Nouveau Monde, le Canada.
1834 - Le Parti patriote remporte les élections avec une majorité d’environ 95 % des votes enregistrés. (C’est-à-dire 77 des 88 sièges de l’Assemblée législative et 483 739 votes contre 28 278).
1837 -Le 6 mars, les résolutions Russell arrivent de Londres. Toutes les demandes économiques, politiques et financières des patriotes sont rejetées.
1837 - Bataille de Saint-Eustache le 14 décembre. La bataille de Saint-Eustache s'est produite le 14 décembre 1837. Il s'agit d'un des affrontements entre les troupes britanniques et les patriotes du Bas-Canada lors de la Rébellion de 1837-38 au Bas-Canada. La région au nord de Montréal où s'est déroulée cette bataille était connue comme un foyer du ressentiment contre l'absolutisme britannique.
1839 -La rébellion des Patriote échoue. Charles Edward Poulett Thomson, baron Sydenham, devient gouverneur des Canadas en remplacement de lord Durham.
1841 - Création du Canada-Uni. Le Haut-Canada et le Bas-Canada sont réunies en une colonie unique. Ce régime suscite de vives tensions dans la population rancophone du Bas-Canada
Tout d’abord, un peu d’histoire. Pour connaitre un pays et sa culture, il faut souvent revenir en arrière. Le passé explique souvent le présent et donne même une idée du futur. Plusieurs points qui seront abordés plus tard dans ce blog, telles que les rivalités linguistiques ou le conflit avec les réserves Indiennes, le mouvement féministe Québécois…, trouveront leur origine dans le contexte historique.
Comme les États-Unis, le Canada (et le Québec) est un pays (provinces) jeune. Les explorateurs Européens arrivant par l’est, le Nouveau Monde fut découvert d’Est en Ouest.
Je vais commencer par bousculer les esprits en vous annonçant que ce n’est ni les Christophe Colomb ni Jacques Cartier qui ont découvert l’Amérique. Cet exploit fut réalisé bien avant par l'explorateur viking Leif Ericson (fils d'Erik le Rouge) qui atteignit l'Amérique en l’an 1001. Il fonda un village qui fut évacué rapidement à l'Anse aux Meadows à Terre-Neuve.
500 ans plus tard la vraie saga de l’Amérique commence. Celle du Québec pointera son nez au XVII eme siècle.
LE NOUVEAU MONDE
1492 - Pour la reine d'Espagne, Christophe Colomb traverse l'océan Atlantique et atteint ce qu'il croit être les Indes, mais il s'agissait en fait de l'Amérique (le Nouveau Monde).
1497 - Jean Cabot explore le continent nord-américain et en prend possession au nom du roi d'Angleterre.
1524 - Giovanni da Verrazano, un des premiers explorateurs mandatés par le roi de France, se rendit jusqu'aux côtes de la Floride et remonta vers le nord jusqu'à Terre-Neuve. Il donna à ce territoire d'une superficie indéterminée le nom de Nouvelle-France.
LA NOUVELLE FRANCE
1534 - Le 24 juillet, Jacques Cartier plante une croix dans le sol de la péninsule de Gaspé et prend possession du territoire au nom du Roi de France
1541 - Cartier fonde Charlesbourg-Royal, premier établissement français en ce qui est actuellement sol américain.
1608 – Création de la Ville de Québec
1641 - Début de la guerre franco-iroquoise le 13 juin.
1642 - Paul Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance fondent Ville-Marie (Montréal) le 17 mai.
1648 - Début du génocide des Hurons par la Confédération iroquoise. Les Hurons et Iroquois, sont deux tribus Indiennes, se battaient déjà bien avant l’arrivé des colonisateurs. Les Hurons se sont alliés aux Français et les Iroquois se sont alliés avec les Hollandais puis les Anglais. Leur guerre est devenue celle des colonisateurs.
1663 - La Nouvelle-France devient une province royale sous Louis XIV. Un Conseil souverain répondant au roi de France est instauré pour administrer les colonies du continent américain, le Canada, l'Acadie, Terre-Neuve, la Baie d'Hudson et la Louisiane.
1663 -Les premières Filles du Roi arrivent en Nouvelle-France durant l'été. Les Filles du Roi sont des jeunes femmes envoyées par le roi de France en Nouvelle-France au XVIIe siècle pour épouser un homme et établir une famille pour coloniser le territoire. Elles étaient pour la majorité originaires du nord-ouest de la France, souvent orphelines, élevées dans des couvents, et sans le sou.
1701 - Signature de la Grande paix de Montréal entre 39 chefs indiens et les Français le 4 août.
1712 - À son apogée, la Nouvelle-France s'étend de Terre-Neuve aux pieds des montagnes Rocheuses et de la baie d'Hudson au golfe du Mexique.
1754 - Un recensement évalue la population française de la Nouvelle-France à 55 009 habitants.
1754 - Début de la guerre de la conquête entre la Grande-Bretagne et la France pour le contrôle de l'Amérique du Nord. Cette guerre fait partie de la guerre de Sept Ans.
1759 - Début du siège de Québec le 12 juillet. Le 13 septembre, les troupes britanniques de James Wolfe ressortent victorieuses de la Bataille des Plaines d'Abraham, contre les troupes Françaises de Montcalm près de Québec. Le 18 septembre, Québec capitule. Le gouvernement de la Nouvelle-France se retire à Montréal.
1760 - Le 8 septembre, Montréal capitule. La France représenté par le gouverneur Pierre de Vaudreuil signe la paix avec le commandement britannique.
1763 - La guerre de Sept Ans prend fin avec la signature du traité de Paris le 10 février. Par ce traité, la Nouvelle-France est démantelée. Le Canada et toutes ses dépendances de même que l'Île royale, sont confirmés appartenir à la Grande-Bretagne. La Louisiane, elle, est passée à l'Espagne par le traité secret de Fontainebleau en 1762.
C'est la fin du contrôle de la France au Canada.
Avec la proclamation royale de 1763 le 7 octobre, le Canada, cœur de la Nouvelle-France, est renommée la « Province of Québec ».
Ce blog s’adresse à toutes les personnes à travers le monde qui souhaitent immigrer au Québec mais je l’avoue, il s’adresse surtout aux communautés francophones et évidement tout particulièrement aux Français. Les Québécois qui veulent voir comment un Français de France parle de leur province sont les bien venu. Nous ne parlerons pas ici des sujets ennuyeux et rébarbatifs des formalités d’immigration. Je laisse le soin au gouvernement et aux autorités concernées de s’occuper de cette question (vous trouverez dans ce même Blog plusieurs liens qui vous emmèneront vers les sites pertinents). Nous tenterons plutôt ici de comprendre le Québec, et aborderons les choses à savoir pour qu’au pays de la Nouvelle France, nous n’ayons pas l’air d’un ‘’sandwich au jambon dans une bar-mitsva’’.
Tout d’abord laissez-nous nous présenter. Greg : Je suis Belge de naissance (personne n’est parfait), même flamand! A 4 ans j’ai immigré en France, un petit village du nom de Vienne, au sud de Lyon. A 15 ans je suis parti vivre à Paris et à 26 ans, en 2002, je suis venu vivre à Montréal où je passe encore de beaux jours. Dans la vie je ne suis pas ce qu’on peut appeler un ange, mais j’ai toujours bien tiré mon épingle du jeu. Mes expériences personnelles m’ont permis de développer un bon sens de l’adaptation, on me qualifie souvent de Caméléon. Benoit: Je suis Français, né à Lyon mais j’ai grandis à Paris. Je suis arrivé au Québec en 1999 où j’ai pas mal baroudé entre Montréal et l’Outaouais. Montréal : Coooool, Outaouais : bel environnement naturel et la proximité des anglos crée une dualité intéressante. Je suis beau, fort et intelligent, avis aux intéressés… Non sérieusement je suis un gars plutôt posé, réfléchi et assez susceptible, ne vous moquez pas de moi j’y arrive très bien tout seul!
Assez parlé de nous, parlons plutôt de vous, lecteurs et lectrices. Avant de rentrer dans le vif du sujet et de comprendre les Québécois, faisons un exercice d’introspection. Nous les Français, nous connaissons-nous nous même? Savons-nous comment nous sommes perçus dans le monde? Connaissons-nous nos défauts, nos qualités? Je vais vous citer une phrase qui résume assez bien la situation : ‘’Les Français sont considérés dans le monde comme les Parisiens sont considérés en France!’’ Maintenant si vous êtes Parisien pure souche et que vous n’avez aucune idée de quoi je parle, laissez moi être plus claire! Nous sommes souvent perçus comme prétentieux, chauvins, indisciplinés, sophistiqués, peu respectueux, hautains, nombrilistes, ne sachant parler qu’une langue, le Français, pensant que les autres n’ont qu’à parler Français aussi! Nous pensons toujours tout savoir mieux que les autres (nous voulons apprendre au singe à faire la grimace), nous sommes perçus comme des assistés, des grévistes chroniques et le pire de tout, nous sommes souvent perçus comme des gens assez sales (et oui malpropre!!!). Heureusement nous avons des qualités aussi, sachez-le! Nous sommes charmants, bien éduqués, galants, bons vivants, nous avons de belles femmes, du bon vin, de la bonne bouffe, de bons fromages surtout. En ce qui concerne les hommes, nous sommes d’excellents dragueurs et lovers!
Globalement les Québécois nous aiment bien mais comme on dit au Québec (ou en France je ne sais même plus), on leur tombe souvent sur les nerfs. On essayera dans ce blog de bien comprendre leur culture et par le fait même éviter cette fâcheuse situation, celle de passer pour un ‘’maudit Français’’! Oui oui… Nous sommes souvent qualifiés de maudits Français, sachez même qu’apparemment nous parlons la bouche en cul de poule et que la France serait un si beau pays… sans les Français. Se sont bien sur des critiques à prendre sur le ton de l’humour mais comme on dit, ‘’il n’y a jamais de fumée sans feu!’’ Au début, je ne voyais pas trop ce que tout cela voulait dire mais croyez moi après 6 ans passé ici, je le comprends beaucoup mieux. Quand je vois un bon Français, fraichement débarqué de l’hexagone en terrain conquis, je parle ici du Québec, je saisis même toute la pertinence de ces critiques que l’on nous attribue et je confirme la façon, souvent peu élogieuse, dont le monde nous voit.
Nous voulons donc comprendre le Québec. Il faut passer par toute une série d'étapes pour comprendre cette province à cheval entre l'Europe et l'Amérique. Certaines parites de ce blog seront très exitantes telles que les rivalités linguistiques qui stimulent les conflits, mais avant de les aborder il faut comprendre la base: le contexte québécois et notament l'histoir du QUÉBEC! (qui passe aussi par celle de l'amérique)