mercredi 15 octobre 2008

L'histoire du castor

Lorsque les premiers explorateurs européens se rendirent compte que le Canada n'était pas l'Orient regorgeant d'épices qu'ils recherchaient, les millions de castors qui s'y trouvaient devinrent le principal attrait commercial du pays. A la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe, la mode du jour était aux chapeaux confectionnés à partir de peaux de castor. C'est ainsi que la demande pour les fourrures de castor s'accrut à mesure que ces chapeaux devenaient de plus en plus populaires.
Le roi de France, Henri IV, vit dans la traite des fourrures l'occasion d'aller chercher les revenus dont il avait tant besoin et d'établir une colonie française en Amérique du Nord. Bientôt, les commerçants en fourrures anglais et français vendirent en Europe leurs peaux de castor vingt fois plus cher qu'ils ne les avaient payées.
La traite des fourrures était tellement un commerce lucratif, que la Compagnie de la Baie d'Hudson décida d'honorer le petit animal aux incisives proéminentes en l'incorporant dans ses armoiries en 1678. Sir William Alexander, à qui la Nouvelle-Écosse fut concédée en 1621, fut le premier à inclure le castor dans des armoiries.
Les armoiries de la Compagnie de la Baie d'Hudson comprennent quatre castors séparés par une croix de Saint-Georges rouge et constituent une reconnaissance du rôle important qu'a joué ce rongeur laborieux dans l'essor de la compagnie. On a également créé une pièce de monnaie d’une valeur égale à une peau de castor mâle connue, en anglais, sous le nom de « buck » (dollar en langage familier).
En 1678, Louis de Buade, comte de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle-France, proposa pour la ville de Québec des armoiries contenant un castor, celui-ci étant à son avis un emblème approprié pour la colonie. En 1690, pour commémorer la résistance victorieuse des Français à Québec, la médaille «Kebeca Liberata» fut frappée: une femme assise, symbolisant la France, avec un castor à ses pieds, représentant le Canada, figurait au revers de la médaille.
Le castor fut également inclus dans les armes de la ville de Montréal en 1833, lorsque celle-ci fut érigée en municipalité. En 1851, sir Sandford Fleming a assuré la postérité au castor à titre de symbole national lorsqu'il a choisi de le représenter sur le premier timbre-poste canadien, le «Castor de trois pence.»
Le castor a aussi figuré aux côtés de la feuille d'érable dans le frontispice du journal Le Canadien, publié dans le Bas-Canada.
Pendant un certain temps, le castor fut l'un des emblèmes de la Société Saint-Jean-Baptiste. On le retrouve encore de nos jours dans le blason de la société de chemins de fer Canadien Pacifique.
Malgré tout cela, le castor était en voie d'extinction. Avant le début du commerce des fourrures, on estimait qu'il y avait six millions de spécimens au pays. Au plus fort du commerce, 100 000 peaux étaient expédiées en Europe chaque année. Au milieu du XIXe siècle, le castor canadien était en grave danger de disparaître. Fort heureusement cependant, le goût des Européens pour les frivolités se tourna vers les hauts-de-forme et la demande pour les peaux de castor s'effrita complètement.
Le castor a été élevé au rang d'emblème officiel du Canada le 24 mars 1975, lorsqu'une « loi portant reconnaissance du castor (castor canadensis) comme symbole de la souveraineté du Canada» reçut la sanction royale.
Aujourd'hui, grâce aux techniques de préservation de la faune et aux hauts-de-forme, le castor, le plus gros rongeur du Canada, survit et prospère dans tout le pays.

lundi 13 octobre 2008

L’iris Versicolor

Le nom iris tire son origine de la mythologie grecque et symbolise l'arc-en-ciel. L'iris versicolore est une plante vivace à rhizome, de 60 à 90 cm de hauteur, à feuilles très longues, étroites, rigides et lancéolées. Sa fleur, très grande, est composée de deux verticilles de trois pièces florales. Le verticille extérieur est formé de trois sépales saillant latéralement, donnant à la fleur toute sa forme et sa beauté; le verticille intérieur est composé de trois pétales se dirigeant vers le haut. Les pétales et les sépales sont d'un bleu-violet rayé de jaune, de vert et de blanc. La floraison se produit vers la fin du printemps et se poursuit au début de la saison estivale. Son habitat est constitué des milieux humides et légèrement humides. L’iris versicolore occupe une très large partie du Québec.

samedi 11 octobre 2008

Le Harfang des neiges

Le plus imposant hibou du nord n'est pas le plus familier des oiseaux du Québec, mais il est sans contredit l'un des plus beaux d'Amérique.

En 1987, l'Assemblée nationale lui conférait le titre d'emblème aviaire du Québec. Le harfang symbolise la blancheur des hivers québécois, l'enracinement dans un climat semi-nordique et l'extension sur un très vaste territoire.

mardi 7 octobre 2008

Le Bouleau Jaune

Pour souligner l'importance que les Québécois et les Québécoises vouent à leur forêt, le gouvernement du Québec a choisi le bouleau jaune (Betula alleghaniensis Britton) comme arbre emblématique.
Familièrement appelé « merisier », le bouleau jaune, en plus d'être l'un des bois nobles les plus connus au Québec, se distingue par la variété de ses usages et par sa valeur commerciale.
Des premiers temps de la Nouvelle-France jusqu'à nos jours, le bouleau jaune a toujours été présent dans le quotidien des Québécois. Ceux-ci ont appris à le travailler pour en tirer des meubles et, l'automne venu, tous admirent les couleurs de son feuillage.


lundi 6 octobre 2008

Le drapeau du Québec, le Fleurdelisé.


Le drapeau du Québec est un drapeau bleu chargé d'une croix blanche accompagnée, dans chaque canton, d'une fleur de lis blanche.


Le drapeau figure d'emblée au premier rang pour ce qui est du pouvoir évocateur, ce qui explique que dans tous les pays on lui accorde égards et honneurs.
Ce pouvoir évocateur repose largement sur la capacité qu'il acquiert au fil du temps de rassembler une communauté autour d'aspirations communes et de symboliser l'identité même de cette communauté.


Le 21 janvier 1948, le fleurdelisé prenait la place de l'Union Jack, drapeau britannique, au sommet de la tour centrale de l'hôtel du Parlement. Par décret, le gouvernement du Québec lui avait accordé, le matin même, le statut de « drapeau officiel du Québec ».
Officiellement donc, le drapeau du Québec n'a qu'un demi-siècle. Cette jeunesse n'est cependant qu'apparente. En réalité, les éléments et les couleurs du drapeau sont présents en Amérique depuis des centaines d'années.


À partir du moment où Jacques Cartier utilise la fleur de lis comme emblème en terre d'Amérique jusqu'à la cession de la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne, nombre d'étendards ou de pavillons se sont succédé sur le territoire du Québec.
Les représentants du roi et les miliciens ont arboré des drapeaux qui comprenaient un, deux ou même trois éléments qui allaient finalement se retrouver, quelque trois cents ans plus tard, dans la composition du drapeau québécois.

samedi 4 octobre 2008

La devise ''Je me souviens''


La devise du Québec : ‘’Je me souviens’’

Son origine

En concevant en 1883 les plans du Palais législatif de Québec (aujourd'hui l'Assemblée nationale), Eugène-Étienne Taché (1836-1912), architecte et sous-ministre des Terres de la Couronne, fit graver dans la pierre, sous les armes du Québec qui apparaissent au-dessus de la porte principale du parlement, la devise Je me souviens. Elle fut utilisée et désignée comme la devise du Québec durant plusieurs décennies. L'adoption en 1939 de nouvelles armoiries du Québec sur le listel desquelles elle figure, raffermit son caractère officiel.
Sa signification
En l'absence de textes où Eugène-Étienne Taché expliquerait ses intentions, c'est en se plaçant dans le contexte où il a créé cette devise qu'on peut en comprendre la signification. Taché a conçu la décoration de la façade de l'hôtel du Parlement comme un rappel de l'histoire du Québec. Il en a fait un véritable Panthéon. Des bronzes y représentent les Amérindiens, les explorateurs, les missionnaires, les militaires et les administrateurs publics du Régime français, ainsi que des figures du Régime anglais, comme Wolfe, Dorchester et Elgin. D'autres éléments décoratifs évoquent des personnages ou des épisodes du passé et Taché avait prévu de l'espace pour les héros des générations à venir. La devise placée au-dessus de la porte principale résume les intentions de l'architecte : Je me souviens... de tout ce que cette façade rappelle.

Les emblèmes du Québec

Les armoiries du Québec

Les peuples utilisent différents symboles pour affirmer leur identité : drapeaux, armoiries, emblèmes, sceaux, etc. Nous verrons ici ceux qui au cours des années, pour des raisons historiques ou d’environnement naturels, sont devenus ceux du Québec.

Tiercé en fasce; d'azur, à trois fleurs-de-lis d'or; de gueules, à un léopard d'or, armé et lampassé d'azur; d'or, à une branche d'érable à sucre à triple feuille de sinople, aux nervures du champ. Timbré de la couronne royale. Sous l'écu, un listel d'argent bordé d'azur portant la devise JE ME SOUVIENS.


La composition des premières armoiries du Québec (1868) utilisait les fleurs de lis pour souligner l'origine française de la majorité de la population, le «léopard», ou lion passant or sur fond rouge pour rappeler les liens du Québec avec la Grande-Bretagne et, finalement, un rameau de trois feuilles d'érable, la feuille d'érable étant décrite comme un symbole propre au Haut et au Bas-Canada.
À la suite de diverses propositions exprimées, le gouvernement se dota en 1939 d'armoiries reflétant l'histoire politique du Québec: le régime français (fleurs de lis or sur fond bleu), le régime britannique (léopard or sur fond rouge) et la période canadienne (rameau de feuilles d'érable). Il est à noter que, contrairement aux usages suivis par les autres membres de la fédération canadienne, le Québec se dota d'armoiries sans avoir recours aux autorités britanniques.


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